Madame Suzanne Mestdagh

Domiciliée à Trazegnies (6183)
Née à Trazegnies (6183) le samedi 13 décembre 1930
Décédée à Trazegnies (6183) le mardi 7 août 2018 à l'âge de 87 ans

Album de vie 

Cet album de vie a été crée le mardi 7 août 2018.
La dernière modification date du vendredi 10 août 2018.

La fin d'un long parcours rempli de dévouement

Maman, Mamy, pour nous, Suzanne pour vous, elle a connu bien des péripéties dans sa vie.
Elle nous a beaucoup parlé de ses parents venus du pays flamand pour travailler dans les mines, elle nous a abreuvé de récits de la guerre. Mère à 19 ans de Roland, elle a pleuré toute son existence la mort de son 2e fils, Daniel, Martine lui a apporté du bonheur à 28 ans et Marie-Claude a complété la fratrie à ses 39 ans. Elle a vécu au Congo et y a connu les troubles de l'indépendance. De retour dans son village de toujours puisqu'elle y est née et décédée, elle a comblé ses enfants, ses petits-enfants et ses arrières petits-enfants. Elle a noué de solides relations et chacun pouvait compter sur elle. C'était une force de caractère, elle ne se décourageait jamais, après 70 ans, peu à peu elle a perdu la vue, elle a arrêté de conduire sa petite auto sans regret, elle a cuisiné jusqu'à ses derniers mois, elle préparait des tartes, des gaufres pour ses connaissances, elle aimait faire plaisir par de petites attentions, elle était présente pour chacun de nous. Il y a deux ans, elle a souffert le martyr, une opération d'abord et le passage par les soins intensifs l'ont ramenée, elle a repris sa vie en main avec force et dignité. Mais le mal était en embuscade et en 6 semaines a emporté Suzanne, notre maman, notre mamy. A peine partie, Elle nous manque !

Petit raccourci de la vie de maman selon ma vision (Roland)
Temps de parole lors de la bénédiction à l’église de Chapelle-lez-Herlaimont:
Lundi 13 août 2018

Maman, On se connaît depuis un bon bout de temps puisque depuis tes 19 ans jusqu’à tes presque 88 ans, nous avons été de grands complices.
Il n’y avait jamais de grandes effusions ni dans les gestes ni dans les paroles mais on pouvait toujours compter l’un sur l’autre
pour n’importe quelle circonstance,
à n’importe quel jour,
à n’importe quelle heure.
Tu étais toujours d’accord
et j’étais toujours disponible.
Je pourrais écrire un livre sur tout ce qui nous a liés.

Il y a longtemps, quand j’étais gamin, je me souviens qu’on allait jusqu’à mes 5 ans à pied au cinéma Varia ou Métropole tous les samedis qu’il vente, qu’il pleuve ou qu'il neige.
Au Congo, tu m’emmenais par nuit noire à vélo sur le porte-paquet jusqu’au cinéma de Panda à 5 kms, je me souviens encore des friskos à l’entracte. Puis quand tu as appris à conduire, les excursions étaient plus fréquentes, plus nombreses plus lointaines et les steaks au mess de l’Union Minière accompagnés de frites et de cressons me manquent encore.

Les années ont passé et Martine, ton roi lion d’abord et Marie-Claude, la plus belle plus tard ont participé à ton bonheur.
Jennifer, le petit avocat, t’a donné beaucoup de joie
et l’espiègle Tiffany alias inspecteur Colombo, toujours très proche de toi t’a bien fait rire.
Benjamin a été longtemps ton petit chéri avant l’arrivée de Chloé, de Thibaut et de Manon.
Plus récemment Lucie et Alice t’ont fourni beaucoup de bonheur.

Les années ont défilé bien trop rapidement et tu étais le pilier, le roc, le ciment de toute la famille. Et comme disait quelqu’un
« ce qui compte ce ne sont pas les années qu’il y a eu dans la vie mais c’est la vie qu’il y a eu dans les années".

Maman, tu n’as pas été épargnée par le sort puisque ce maudit cancer est apparu mais tu tenais bon et faisais front.
Je te pensais invincible
et c’est alors qu’est arrivé ce malheureux samedi 16 juin.
Tu as chuté et cette chute a aussitôt causé une grande souffrance qui t’a fait garder le lit, le mal t’a affaibli jour après jour.

Je remercie du fond du cœur mes sœurs, mes nièces qui t’ont aidée et soutenue jusqu’au bout.

Tu as été exemplaire dans ton combat durant 6 semaines et toujours pleine de respect pour toutes les personnes qui t’ont aidée.

Personnellement, souvent je ressentirai que tu n’es plus là mais que tu seras partout où je serai et d’avance je te remercie de nous soutenir tous comme tu l'as toujours fait. Nous en avons besoin.
Nos plusieurs communications téléphoniques quotidiennes pour un oui, pour un non vont terriblement me manquer.

Je poursuivrai tes visites à Daniel, à Papa René et Maman Maria, à Fernande, on boira le Champagne comme toujours le 1er novembre, le 13 décembre, à Noël, au Nouvel-an et on parlera souvent de toi.

Je téléphonerai encore à Arlette, à Léon et Isabelle, à Fernande, à Chantal ta grande copine, à Yvette, à Lucienne.

Tes volontés ont été respectées jusqu’au bout, tu n’as pas été placée dans un home, tu n’as pas été transférée à l’hôpital, tu es restée chez toi, dans tes meubles, dans tes habitudes, tu as reçu les meilleurs soins par ton médecin Patrick Gosselin, par tes infirmières Madame Dubois, Julie, Anaîs, Sarah et ta kiné Kimberley t'a bien soulagée.

Et depuis ce mardi 7 août 2018 à 16h46, je vais devoir affronter le douloureux passage d’un simple au revoir à un véritable adieu.
Je t’aime maman !
Je t’envoie un dernier clin d'oeil en citant "Capri c'est fini" et voilà, voilà ....